Tashunka
Tashunka
Tantôt « cheval libre », tantôt « poney de concours », tantôt « Tashunka », tantôt « Helene », tu avais un caractère bien trempé et bien à toi.
Les oreilles en arrière à l’approche des autres chevaux, même ceux que tu connaissais bien, l’immobilisme total alors que l’on voulait à tout prix te faire avancer, le quasi départ instantané au trot puis au galop dès que tu partais en ballade et que justement là on voulait te freiner…on pourrait dire que tu n’en faisais qu’à ta tête, ta tête de mule, ta tête de poney de concours, surtout, ta tête de cheval libre…
Tu étais celle qu’on avait parfois envie de chouchouter, de shampouiner avec ton pelage pas toujours si blanc, te faire toute jolie…mais tu étais surtout de celle à qui « on ne la fait pas », pour qui il fallait être totalement présent, dans son corps, ancré dans ses baskets pour te faire avancer, comprendre, sentir ce que l’on voulait, non pas de toi, mais faire avec toi.
Ce n’était pas que tu sois ou non d’accord, c’était plutôt que nous soyons entièrement présents dans notre élan, dans notre EnVie, dans notre Vie, pour t’entrainer toi aussi, comme si tu nous disais : « si t’es pas là à 100%, j’y vais pas », « si t’es pas 100% convaincue, je vais pas être convaincue pour toi ! »
Sauf en ballade, où là, c’est l’air du large qui l’emportait par-dessus tout : à moi les grands chemins, à moi les grands espaces, et tant pis si je vous laisse derrière! Me reviens un galop mémorable où tu es partie ventre à terre avec S. sur ton dos, dépassant Gigi, dépassant Knight, qui étaient en plein galop, pour te retrouver loin loin devant, museaux dilatés, yeux grands ouverts, oreilles au vent, cheval libre plus que jamais… heureusement que ta cavalière a su tenir !!!
Dans la volte, ce n’était pas la même histoire et il faut le dire, la seule qui savait instantanément te transmettre son énergie, c’était bien Delphine, celle que tu connaissais si bien, depuis si longtemps…Merci à toi Tashunka, pour tout ce que tu as donné, pour ta présence de force tranquille et parfois obstinée, qui a permis à plus d’un et plus d’une de se rendre compte que pour gouter à la Vie, il faut prendre le risque de s’y lancer à deux pieds !
Carol Gachet
Au revoir Tash
Au revoir joli petit cheval blanc,
Apparemment pour toi il était temps.
Toujours trop tôt à notre goût
C’est qu’on t’aimait tant, c’est fou.
Merci pour tout petit cheval blanc,
Toujours si douce, toujours si sereine.
Avec tes oreilles en avant,
Tu savais consoler toutes les peines.
On ne t’oublieras pas petit cheval blanc,
appréciant tant les moments de caresses.
Tout soudain, tu t’éveillais, nez au vent,
pour un galop à toute vitesse.
Tashunka petit cheval blanc,
Cheval libre, désormais tu l’es vraiment.
Natasha Schmutz